A l’Ouest rien de nouveau. Peut-être. Mais pas à l’Est en 1989 où
Jonathan voit le jour à Strasbourg. Comme en écho, il aura plus tard
à s’occuper du déploiement d’ERP dans les pays de l’Est.
"Je pensais même ne jamais pouvoir partir à gauche de la France,
il y avait toujours quelque chose qui venait faire échouer le projet
de déplacement de ce côté- là", remarque Jonathan.
Pas mal balloté de trois à sept ans, le petit alsacien est du genre
débrouille. Il précise : "Quand tu ne peux compter que sur toi,
ça te donne une certaine avance. A cinq ans, c’est comme si j’avais
la maturité d’une personne qui en avait quinze." Chaque année au
premier mai, il ne chôme pas. "Avec un copain, on passait les deux jours
précédents à chercher du muguet qu’on vendait dans les immeubles
partout autour de chez nous. On faisait déjà nos offres commerciales :
deux brins achetés, un offert ! Et ça marchait, à la fin on avait 150 €
chacun. Quand tu as dix ans, c’est juste énorme" sourit-il.
Bonne étoile
A l’Ouest rien de nouveau. Peut-être. Mais pas à l’Est en 1989 où Jonathan voit le jour à Strasbourg. Comme en écho, il aura plus tard à s’occuper du déploiement d’ERP dans les pays de l’Est.
"Je pensais même ne jamais pouvoir partir à gauche de la France, il y avait toujours quelque chose qui venait faire échouer le projet de déplacement de ce côté- là", remarque Jonathan. Pas mal balloté de trois à sept ans, le petit alsacien est du genre débrouille. Il précise : "Quand tu ne peux compter que sur toi, ça te donne une certaine avance. A cinq ans, c’est comme si j’avais la maturité d’une personne qui en avait quinze." Chaque année au premier mai, il ne chôme pas. "Avec un copain, on passait les deux jours précédents à chercher du muguet qu’on vendait dans les immeubles partout autour de chez nous. On faisait déjà nos offres commerciales : deux brins achetés, un offert ! Et ça marchait, à la fin on avait 150 € chacun. Quand tu as dix ans, c’est juste énorme" sourit-il.
"FiveForty° est en pleine expansion, c’est une ESN attractive aussi bien
pour un débutant qui a tout à y gagner que pour des spécialistes qui
pourront toujours monter en compétences sur des clients très diversifiés".
Avec enthousiasme, Michel nous dépeint son cadre de travail. On lui
demande alors d’évoquer sa scolarité. "Je suis un repris de justesse", confie
Michel avec un clin d’œil. A son élocution très rapide assortie d’un ton
enjoué, on imagine facilement un enfant turbulent, toujours prêt à faire
les quatre cents coups. Pas du tout. C’est un garçon sage qui se souvient
d’une enfance heureuse dansun cocon familial douillet.
Comme beaucoup d’enfants, Jonathan a envie de construire des cabanes.
Mais, et c’est moins courant, également des systèmes. Son père dans l’informatique l’initie.
Autour de onze ans, déjà super geek tech, il monte sept ou huit PC de son père, les câble
et y met les disques durs. "Je collectionnais les DVD et voulais partager mes avis sur les films.
A l’époque, nous étions dans les premiers à avoir l’internet à la maison. Alors, je crée mon
site et le mets en ligne."
Les études ne le passionnent pas encore. Il assure juste les passages en classe supérieure.
Une fois au lycée, le niveau est plus exigeant, mais il y a bien pire. Sa maman décède.
Pour résister à l’onde de choc, il se crée une bulle. Jonathan travaille ses cours d’arrache-pied.
Et pas de répit pendant les weekends ou les vacances, il travaille comme caissier chez un
grossiste en chauffage. C’est là qu’il découvre l’ERP pour les facturations et les stocks.
Naturellement, il s’oriente vers un bac de génie énergétique.
Le travail paie. Premier de sa filière, ses bons résultats lui permettent de revenir sur le circuit
des classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs. Télécom Strasbourg lui ouvre ses portes.
Il y retrouve le câblage des entreprises, les routeurs et construit à la main une première borne 4G.
Mais dans sa recherche de stages il vise plutôt les ERP et contacte cent cinquante DSI.
"Je ciblais les ERP Microsoft, mon père maîtrisait déjà le sujet, et leur potentiel m’intéressait",
indique Jonathan.
Kalhyge, le spécialiste de la location-entretien textile l’accueille pour une mission de routine.
Le jeune stagiaire s’en acquitte tout en identifiant des problématiques insoupçonnées dans
le système. Une semaine après son arrivée, Jonathan est dans le bureau du PDG avec le DSI
et propose les solutions idoines. Il crée le premier modèle statistique d’optimisation des stocks.
"Toutes les semaines pendant trois mois, direction Sablé-sur-Sarthe où se situent la centrale
d’achat et l’entrepôt national. On travaillait dans le train avec le PDG", se souvient Jonathan.
Au final, le patron donne le go et une prime au passage. Six mois après Jonathan est rappelé
pour aider à la mise à jour du modèle statistique. Le temps passe, un recruteur contacte
Jonathan. Il lui expose les contours d’une très belle mission autour d’une grosse acquisition
à gérer de A à Z avec intégration dans l’ERP et animation des équipes finances. Tout ça chez…
Kahlyge. "Je passe l’entretien avec un nouveau DSI qui ne me connaissait pas. Il demande
aux équipes toujours en place si mon nom leur disait quelque chose… ça a été signé tout de
suite", glisse Jonathan.
"J’ai toujours voulu voyager et mon stage de fin d’études d’ingénieur m’en donne l’occasion",
retrace Jonathan. L’école imposait trois mois à l’international. Geodis accepte mais à ses conditions.
Plutôt que trois mois fixes, ce sera douze fois une semaine dans des lieux différents.
"J’ai découvert Hong Kong, Seoul, les pays nordiques, l’Afrique du Sud et quelques autres.
Je voulais voyager, j’étais servi !", sourit Jonathan.
Toujours en stage chez Geodis, un gros problème en production se présente.
Jonathan est sur le pont pour résoudre le super bug. Passe un chef de projet qui s’étonne :
"c’est quand même fou que ce soit un stagiaire qui soit en train de résoudre les problèmes
pendant que les consultants le regardent !." Chez Geodis, Jonathan rencontre Catherine.
"Dès le début, elle devient ma meilleure amie. On sortait, on parlait boulot jusqu’au bout de la nuit.
On se rejoignait sur des valeurs perso et pro. Ma composante informatique très forte alliée
à ses compétences très pointues en compta faisaient des étincelles." A l’époque les soirées
se succèdent entre collègues chez les uns et les autres. Jusqu’à trente personnes parfois chez lui.
"On peut s’amuser comme des dingues avec les gens avec qui on travaille et qui deviennent
des amis", explique-t-il.
Toujours pour Geodis, son manager lui apprend que suite à l’absence d’un directeur,
il doit assurer une réunion avec les USA en visioconférence, à Levallois… "Tu prépares la réu,
tu parles d’ERP, bref tu gères. Ah au fait, c’est dans une demi-heure !", précise le manager.
Jonathan arrive dans la salle de réunion. Il y fait la connaissance d’une américaine responsable
de l’intégration des systèmes entre les deux sociétés. Elle deviendra la femme de sa vie.
Dans le cadre de cette acquisition, Jonathan voyagera tous les quinze jours vers les USA
pour gérer le déploiement.
Plus tard, malgré de belles propositions, Jonathan quitte Flexmind et décide se lancer.
Le lien et les relations aux autres ont toujours animé Jonathan. "Avec chaque client,
on écrit des histoires fortes et on arrive à des niveaux de confiance exceptionnels.
Je crois qu’on finit par créer ces liens avec des clients qui nous ressemblent", observe-t-il.°
Plus court, plus vite
Comme beaucoup d’enfants, Jonathan a envie de construire des cabanes. Mais, et c’est moins courant, également des systèmes. Son père dans l’informatique l’initie. Autour de onze ans, déjà super geek tech, il monte sept ou huit PC de son père, les câble et y met les disques durs. "Je collectionnais les DVD et voulais partager mes avis sur les films. A l’époque, nous étions dans les premiers à avoir l’internet à la maison. Alors, je crée mon site et le mets en ligne."
A tel point d’ailleurs qu’il ne le quittera qu’à l’âge de trente-trois ans. Son père lui explique
que pour être tranquille dans la vie, il faut être sérieux. Il l’est. Mais à l’orée de la seconde,
la motivation décline. Un conseiller le remotive en lui parlant d’un BEP de comptabilité.
Obtenu brillamment, il rattrape sa route vers un bac G2 où la compta est reine.
Les résultats sont bons. On conseille à Michel de s’orienter vers de longues études.
Mais lui préfère un parcours plus court pour entrer plus vite dans la vie active.
Sa décision est prise, ce sera un BTS. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise de gestion.
Comptable en uniforme
Les études ne le passionnent pas encore. Il assure juste les passages en classe supérieure. Une fois au lycée, le niveau est plus exigeant, mais il y a bien pire. Sa maman décède. Pour résister à l’onde de choc, il se crée une bulle. Jonathan travaille ses cours d’arrache-pied. Et pas de répit pendant les weekends ou les vacances, il travaille comme caissier chez un grossiste en chauffage. C’est là qu’il découvre l’ERP pour les facturations et les stocks. Naturellement, il s’oriente vers un bac de génie énergétique.
Le travail paie. Premier de sa filière, ses bons résultats lui permettent de revenir sur le circuit des classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs. Télécom Strasbourg lui ouvre ses portes. Il y retrouve le câblage des entreprises, les routeurs et construit à la main une première borne 4G. Mais dans sa recherche de stages il vise plutôt les ERP et contacte cent cinquante DSI. "Je ciblais les ERP Microsoft, mon père maîtrisait déjà le sujet, et leur potentiel m’intéressait", indique Jonathan.
Et puis il a aussi des contraintes, notamment celles du service militaire "Pendant dix mois, à Montauban puis Vincennes" reprend Michel. Là, il endosse l’uniforme du comptable pour
s’occuper de la solde du contingent. "J’étais chanceux avec ce poste tranquille après des classes plus rugueuses", précise-t-il. Juste après l’armée, la chance l’attend encore dans une agence d’intérim. On lui propose de remplacer au poste de comptable une collaboratrice qui s’est cassée la jambe. "En fait, le PMU me met le pied à l’étrier", s’amuse Michel. Il y restera trois ans. Puis d’autres horizons s’ouvrent à lui. Notamment publicitaires chez Publicis Conseil.
Des sociétés de services l’accueillent. Jusqu’à Kaba. Ce spécialiste des portes coulissantes lui ouvre les siennes. "Souhaitant renouveler leur système d’information, ils avaient besoin de mon expérience pour être accompagnés dans ce changement". Les solutions du marché ne plaisent pas à Michel. C’est alors que des consultants de Navision viennent le voir. Leur offre plait au Directeur comptable de Michel et l’implémentation est mise place avec succès. Michel ayant découvert le métier de consultant est tenté par l’activité. Intéressé par la compétence comptable de Michel, Navision lui propose de le former au consulting.
Puis Michel entre chez Colombus, intégrateur AX. Les projets s’enchaînent, spécialement
chez Saint-Gobain Glass. Ensuite, il entre chez Avanade et quelques années plus tard
il intègre l’ESN Viseo.
Kalhyge, le spécialiste de la location-entretien textile l’accueille pour une mission de routine. Le jeune stagiaire s’en acquitte tout en identifiant des problématiques insoupçonnées dans le système. Une semaine après son arrivée, Jonathan est dans le bureau du PDG avec le DSI et propose les solutions idoines. Il crée le premier modèle statistique d’optimisation des stocks.
"Toutes les semaines pendant trois mois, direction Sablé-sur-Sarthe où se situent la centrale d’achat et l’entrepôt national. On travaillait dans le train avec le PDG", se souvient Jonathan. Au final, le patron donne le go et une prime au passage. Six mois après Jonathan est rappelé pour aider à la mise à jour du modèle statistique. Le temps passe, un recruteur contacte Jonathan. Il lui expose les contours d’une très belle mission autour d’une grosse acquisition à gérer de A à Z avec intégration dans l’ERP et animation des équipes finances. Tout ça chez… Kahlyge. "Je passe l’entretien avec un nouveau DSI qui ne me connaissait pas. Il demande aux équipes toujours en place si mon nom leur disait quelque chose… ça a été signé tout de suite", glisse Jonathan.
"J’ai toujours voulu voyager et mon stage de fin d’études d’ingénieur m’en donne l’occasion", retrace Jonathan. L’école imposait trois mois à l’international. Geodis accepte mais à ses conditions. Plutôt que trois mois fixes, ce sera douze fois une semaine dans des lieux différents. "J’ai découvert Hong Kong, Seoul, les pays nordiques, l’Afrique du Sud et quelques autres. Je voulais voyager, j’étais servi !", sourit Jonathan.
Toujours en stage chez Geodis, un gros problème en production se présente. Jonathan est sur le pont pour résoudre le super bug. Passe un chef de projet qui s’étonne : "c’est quand même fou que ce soit un stagiaire qui soit en train de résoudre les problèmes pendant que les consultants le regardent !." Chez Geodis, Jonathan rencontre Catherine. "Dès le début, elle devient ma meilleure amie. On sortait, on parlait boulot jusqu’au bout de la nuit. On se rejoignait sur des valeurs perso et pro. Ma composante informatique très forte alliée à ses compétences très pointues en compta faisaient des étincelles." A l’époque les soirées se succèdent entre collègues chez les uns et les autres. Jusqu’à trente personnes parfois chez lui. "On peut s’amuser comme des dingues avec les gens avec qui on travaille et qui deviennent des amis", explique-t-il.
Premiers contacts
Deux ans après, Flexmind le contacte avec un argument décisif : "Ici tu n’auras pas une kyrielle de projets mais un seul, important et captivant". C’est ainsi que Michel démarre en 2012 sur le projet Geodis et fait la connaissance de nombre de ses collègues d’aujourd’hui. En 2017, il quitte le salariat pour le statut d’indépendant et opère pour le groupe Saur. "Pendant ce temps, Geodis s’était séparé de Flexmind pour rejoindre FiveForty°. Jonathan m’appelle pour me proposer de reprendre en sous-traitant sur Geodis en conservant mon nouveau statut", résume le consultant finance Dynamics.
"De toute façon, quand Jonathan a voulu monter sa structure, je n’ai pas hésité une seule seconde". Celui que la chance n’a jamais lâché précise : "Ici, on ne sent pas le poids de la structure, l’aspect famille est palpable. Ce lien social ajouté à la diversité des clients, c’est ce qui donne envie de bosser avec eux".°
Toujours pour Geodis, son manager lui apprend que suite à l’absence d’un directeur, il doit assurer une réunion avec les USA en visioconférence, à Levallois… "Tu prépares la réu, tu parles d’ERP, bref tu gères. Ah au fait, c’est dans une demi-heure !", précise le manager. Jonathan arrive dans la salle de réunion. Il y fait la connaissance d’une américaine responsable de l’intégration des systèmes entre les deux sociétés. Elle deviendra la femme de sa vie. Dans le cadre de cette acquisition, Jonathan voyagera tous les quinze jours vers les USA pour gérer le déploiement. Plus tard, malgré de belles propositions, Jonathan quitte Flexmind et décide se lancer. Le lien et les relations aux autres ont toujours animé Jonathan. "Avec chaque client, on écrit des histoires fortes et on arrive à des niveaux de confiance exceptionnels. Je crois qu’on finit par créer ces liens avec des clients qui nous ressemblent", observe-t-il.°
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