Michel Adda
Bonne étoile
"Choisis un travail qui te plaît et tu ne travailleras aucun jour de l’année", nous dit Phuong citant Confucius au détour de la conversation.
On comprend que son poste de consultante transverse la passionne, même si depuis qu’elle est maman, elle ne travaille qu’à mi-temps. Quand elle se retourne sur son parcours, Phuong sait que sa capacité d’adaptation l’a aidée. Elle est également convaincue qu’au-delà des diplômes ce qui prévaut est de montrer sa motivation. "Surtout en support. Il faut être flexible, prêt à intervenir à tout moment. On travaille quand les autres s’arrêtent", reprend-elle. En résumé, mieux vaut être motivé et savoir anticiper.
"FiveForty° est en pleine expansion, c’est une ESN attractive aussi bien
pour un débutant qui a tout à y gagner que pour des spécialistes qui
pourront toujours monter en compétences sur des clients très diversifiés".
Avec enthousiasme, Michel nous dépeint son cadre de travail. On lui
demande alors d’évoquer sa scolarité. "Je suis un repris de justesse", confie
Michel avec un clin d’œil. A son élocution très rapide assortie d’un ton
enjoué, on imagine facilement un enfant turbulent, toujours prêt à faire
les quatre cents coups. Pas du tout. C’est un garçon sage qui se souvient
d’une enfance heureuse dansun cocon familial douillet.
"Choisis un travail qui te plaît et tu ne travailleras aucun jour de
l’année", nous dit Phuong citant Confucius au détour de la
conversation.
On comprend que son poste de consultante transverse la passionne,
même si depuis qu’elle est maman, elle ne travaille qu’à mi-temps.
Quand elle se retourne sur son parcours, Phuong sait que sa capacité
d’adaptation l’a aidée. Elle est également convaincue qu’au-delà des
diplômes ce qui prévaut est de montrer sa motivation. "Surtout en
support. Il faut être flexible, prêt à intervenir à tout moment.
On travaille quand les autres s’arrêtent", reprend-elle.
En résumé, mieux vaut être motivé et savoir anticiper.
Barrière de la langue
De son enfance passée au Vietnam elle réalise aujourd’hui : "dans ce pays communiste,
on peut être comme un cheval avec des œillères. (…) on me demandait de raconter mon
pays, mon histoire. Je réalisais que ne je savais pas tout." Arrivée en Alsace à l’âge de
quinze ans, elle apprécie la présence de quatre saisons bien distinctes. Pour autant, rien
n’est simple quand on ne parle pas un mot de français. "J’ai intégré la classe avec deux
ans de retard, ça a été très compliqué", se souvient Phuong. Optant pour un parcours
où la langue française sera moins un obstacle, elle obtient un bac S et s’oriente vers une
licence en mathématiques et informatique appliquées aux sciences. Elle se souvient
encore des mots de son professeur en guise de bienvenue : "Maintenant, c’est les vraies
maths." Sa moyenne divisée par deux, elle s’accroche : "Les chiffres avaient disparu, c’était
de la mathématique très abstraite, proche de la philosophie."
De ses années de formation, Phuong se remémore aussi la réaction de son maitre de stage
à l’hôpital de Mulhouse. Alors qu’elle lui montre son premier programme informatique, il n’y
jette pas un œil mais fait tomber un énorme classeur sur le clavier de l’ordinateur ! Il s’agissait
de reproduire le manque de place sur les bureaux en milieu hospitalier, cause de nombreuses
chutes de documents sur les ordinateurs... "Si le programme ne sait pas se protéger, c’est que
l’informaticien n’a pas intégré l’environnement, qu’il n’a pas anticipé le comportement de
l’utilisateur." Elle se souviendra longtemps de la leçon. Lorsqu’elle trouve par la suite un poste
dans une société de matériel de BTP elle pense que ce n’est que temporaire. "Or, il s’est avéré
qu’il y avait de réels besoins en informatique. J’ai tout de suite travaillé en support dans
l’administration des serveurs, le parc informatique et les bases de données."
Outre l’ouverture d’esprit en France, Phuong goûte particulièrement sa cuisine.
"J’aime rechercher dans l’histoire de la recette, son origine, les procédés à mettre en place.
Mon approche est un peu analogue à celle d’un chimiste." C’est donc tout naturellement
qu’elle envoie des demandes de stages dans de grands restaurants. Son objectif : comprendre
comment s’y organise le travail. Intrigués, deux établissements étoilés lui répondent.
Elle vivra deux ambiances totalement différentes. Dans le premier, des cris et des couteaux
qui volent. Dans l’autre, la triple étoilée Auberge de l’Ill chez Marc Haeberlin, Phuong décrit :
"on était vingt-cinq en cuisine. Pas un bruit, le calme, chacun à sa place, des brigades jouant
leurs partitions comme un orchestre, au millimètre, pour dix plats à la minute qui arrivent
ensemble." Du grand art.
Chez FiveForty°, c’est l’art d’avancer ensemble qui la séduit : "On en est tous conscients.
Dans une société à taille humaine, on est pris en considération, écoutés. Si une personne est
en difficulté, elle peut parler aux associés ou à un collègue qui pourra l’aider." Phuong espère
que malgré la croissance de l’entreprise cet esprit perdurera. Elle assure : "on peut opter pour
une grosse boîte avec le risque de routine, d’invisibilité ou d’être écrasé par la hiérarchie.
Dans une plus petite structure, certes, il y a beaucoup de travail mais c’est ce qui rend
la découverte de choses nouvelles toujours possible." °
Plus court, plus vite
De son enfance passée au Vietnam elle réalise aujourd’hui : "dans ce pays communiste, on peut être comme un cheval avec des œillères. (…) on me demandait de raconter mon pays, mon histoire. Je réalisais que ne je savais pas tout." Arrivée en Alsace à l’âge de quinze ans, elle apprécie la présence de quatre saisons bien distinctes. Pour autant, rien n’est simple quand on ne parle pas un mot de français. "J’ai intégré la classe avec deux ans de retard, ça a été très compliqué", se souvient Phuong. Optant pour un parcours où la langue française sera moins un obstacle, elle obtient un bac S et s’oriente vers une licence en mathématiques et informatique appliquées aux sciences. Elle se souvient encore des mots de son professeur en guise de bienvenue : "Maintenant, c’est les vraies maths." Sa moyenne divisée par deux, elle s’accroche : "Les chiffres avaient disparu, c’était de la mathématique très abstraite, proche de la philosophie."
A tel point d’ailleurs qu’il ne le quittera qu’à l’âge de trente-trois ans. Son père lui explique
que pour être tranquille dans la vie, il faut être sérieux. Il l’est. Mais à l’orée de la seconde,
la motivation décline. Un conseiller le remotive en lui parlant d’un BEP de comptabilité.
Obtenu brillamment, il rattrape sa route vers un bac G2 où la compta est reine.
Les résultats sont bons. On conseille à Michel de s’orienter vers de longues études.
Mais lui préfère un parcours plus court pour entrer plus vite dans la vie active.
Sa décision est prise, ce sera un BTS. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise de gestion.
Comptable en uniforme
Et puis il a aussi des contraintes, notamment celles du service militaire "Pendant dix mois, à Montauban puis Vincennes" reprend Michel. Là, il endosse l’uniforme du comptable pour
s’occuper de la solde du contingent. "J’étais chanceux avec ce poste tranquille après des classes plus rugueuses", précise-t-il. Juste après l’armée, la chance l’attend encore dans une agence d’intérim. On lui propose de remplacer au poste de comptable une collaboratrice qui s’est cassée la jambe. "En fait, le PMU me met le pied à l’étrier", s’amuse Michel. Il y restera trois ans. Puis d’autres horizons s’ouvrent à lui. Notamment publicitaires chez Publicis Conseil.
Des sociétés de services l’accueillent. Jusqu’à Kaba. Ce spécialiste des portes coulissantes lui ouvre les siennes. "Souhaitant renouveler leur système d’information, ils avaient besoin de mon expérience pour être accompagnés dans ce changement". Les solutions du marché ne plaisent pas à Michel. C’est alors que des consultants de Navision viennent le voir. Leur offre plait au Directeur comptable de Michel et l’implémentation est mise place avec succès. Michel ayant découvert le métier de consultant est tenté par l’activité. Intéressé par la compétence comptable de Michel, Navision lui propose de le former au consulting.
Puis Michel entre chez Colombus, intégrateur AX. Les projets s’enchaînent, spécialement
chez Saint-Gobain Glass. Ensuite, il entre chez Avanade et quelques années plus tard
il intègre l’ESN Viseo.
De ses années de formation, Phuong se remémore aussi la réaction de son maitre de stage à l’hôpital de Mulhouse. Alors qu’elle lui montre son premier programme informatique, il n’y jette pas un œil mais fait tomber un énorme classeur sur le clavier de l’ordinateur ! Il s’agissait de reproduire le manque de place sur les bureaux en milieu hospitalier, cause de nombreuses chutes de documents sur les ordinateurs... "Si le programme ne sait pas se protéger, c’est que l’informaticien n’a pas intégré l’environnement, qu’il n’a pas anticipé le comportement de l’utilisateur." Elle se souviendra longtemps de la leçon. Lorsqu’elle trouve par la suite un poste dans une société de matériel de BTP elle pense que ce n’est que temporaire. "Or, il s’est avéré qu’il y avait de réels besoins en informatique. J’ai tout de suite travaillé en support dans l’administration des serveurs, le parc informatique et les bases de données."
Outre l’ouverture d’esprit en France, Phuong goûte particulièrement sa cuisine. "J’aime rechercher dans l’histoire de la recette, son origine, les procédés à mettre en place. Mon approche est un peu analogue à celle d’un chimiste." C’est donc tout naturellement qu’elle envoie des demandes de stages dans de grands restaurants. Son objectif : comprendre comment s’y organise le travail. Intrigués, deux établissements étoilés lui répondent. Elle vivra deux ambiances totalement différentes. Dans le premier, des cris et des couteaux qui volent. Dans l’autre, la triple étoilée Auberge de l’Ill chez Marc Haeberlin, Phuong décrit : "on était vingt-cinq en cuisine. Pas un bruit, le calme, chacun à sa place, des brigades jouant leurs partitions comme un orchestre, au millimètre, pour dix plats à la minute qui arrivent ensemble." Du grand art.
Premiers contacts
Deux ans après, Flexmind le contacte avec un argument décisif : "Ici tu n’auras pas une kyrielle de projets mais un seul, important et captivant". C’est ainsi que Michel démarre en 2012 sur le projet Geodis et fait la connaissance de nombre de ses collègues d’aujourd’hui. En 2017, il quitte le salariat pour le statut d’indépendant et opère pour le groupe Saur. "Pendant ce temps, Geodis s’était séparé de Flexmind pour rejoindre FiveForty°. Jonathan m’appelle pour me proposer de reprendre en sous-traitant sur Geodis en conservant mon nouveau statut", résume le consultant finance Dynamics.
"De toute façon, quand Jonathan a voulu monter sa structure, je n’ai pas hésité une seule seconde". Celui que la chance n’a jamais lâché précise : "Ici, on ne sent pas le poids de la structure, l’aspect famille est palpable. Ce lien social ajouté à la diversité des clients, c’est ce qui donne envie de bosser avec eux".°
Chez FiveForty°, c’est l’art d’avancer ensemble qui la séduit : "On en est tous conscients. Dans une société à taille humaine, on est pris en considération, écoutés. Si une personne est en difficulté, elle peut parler aux associés ou à un collègue qui pourra l’aider." Phuong espère que malgré la croissance de l’entreprise cet esprit perdurera. Elle assure : "on peut opter pour une grosse boîte avec le risque de routine, d’invisibilité ou d’être écrasé par la hiérarchie. Dans une plus petite structure, certes, il y a beaucoup de travail mais c’est ce qui rend la découverte de choses nouvelles toujours possible." °
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